TRAVAIL EN FLE - LES ELEVES DE MADAME MARIN
Mis à jour le samedi 21 mars 2020 , par
Un texte, une question…
1. Conception
Le texte est un texte court : extrait ou nouvelle. Le texte est lu par les élèves. Une question et une seule est posée sur le texte. Cette question va susciter un travail de relecture fine du texte, de manière à provoquer un débat littéraire argumenté.
2. Dispositif à partir de textes et des questions posées
TEXTES ---- QUESTIONS
Le petit lion — Combien de temps le lion est-il resté loin de sa mère ?
Peau de bison — Combien y a-t-il de personnages dans ce texte ?
Robot — Quels sont les personnages de cette histoire ?
Loup-garou — Antoine est-il un menteur ?
Je t’haine — Quels sont les sentiments du narrateur pour Virginie ?
Archimémé — Pourquoi Archimémé réagit-elle comme ça ?
Soupçon — Pourquoi la fin est-elle surprenante ?
Rencontre — Où le narrateur est-il emmené ?
Recette de cuisine — Quels sont les personnages de l’histoire ?
Les élèves répondent individuellement par écrit à la question, on insiste sur la nécessité d’argumenter sa réponse, en particulier grâce à un retour au texte.
3. Textes intégraux
I. Le petit Lion, conte traditionnel africain
Dans la grande brousse d’Afrique, les lions sont tranquilles. Les chasseurs restent chez eux. Ce matin, maman lionne va chercher à manger. Elle laisse son petit sous un grand arbre et lui dit : - Petit lion, tu seras sage, je reviendrai bientôt. Le petit lion écoute sa mère. Il se couche dans l’herbe. Il attend longtemps, longtemps… Mais sa mère ne revient pas. Le lion a peur et il pleure. Un crocodile passe et s’arrête : - Ne pleure pas, petit lion, je te garderai cette nuit, personne ne te touchera et si quelqu’un vient, je le mangerai. Au matin le crocodile s’en va. Le lion attend longtemps mais sa mère ne revient pas. Le petit lion a peur et pleure. Un éléphant passe et s’arrête :
- Ne pleure pas, petit lion. Viens sur ma trompe pour dormir, personne ne te touchera, et si quelqu’un vient, je l’écraserai. Le matin, l’éléphant s’en va. Le petit lion attend longtemps mais sa mère ne revient pas. Le lion a peur et pleure. Une girafe passe et s’arrête : - Ne pleure pas, petit lion. Je vais retrouver ta mère. La girafe a un long cou. Sa tête est plus haute que les arbres. Elle regarde et elle voit la maman couchée dans l’herbe parce qu’un chasseur l’a blessée. Une gazelle passe : - Arrête, arrête, belle gazelle ! Mets le lion sur ton dos. Le lion monte, la gazelle court très vite. Elle va plus vite qu’un oiseau. Elle arrive près de la lionne. Le petit lion descend et il court jusqu’à sa mère. Maman lionne est contente. Elle lèche son petit jusqu’à la nuit.
II. Peau de bison, Roger FRISON-ROCHE
C’est ainsi qu’elle avait connu Max. Elle ferma les yeux pour se souvenir. Comme il avait paru surpris lorsque les missionnaires lui avaient confié cette jeune indienne pour la ramener à Snowdrift. Il ne cessait de tourner la tête vers elle tout en pilotant son avion, et elle riait sous cape car elle savait pourquoi il était intrigué. Se souviendrait-il de la petite Rosa qui lui avait mordu la main ?
III. Robot, Nouvelles histoires pressées, Bernard FRIOT
J’ai un robot. C’est moi qui l’ai inventé. J’ai mis longtemps, mais j’y suis arrivé. Je ne le montre à personne. Même pas à maman. Il est caché dans la chambre du fond, celle où l’on ne va jamais, celle dont les volets sont toujours fermés. Il est grand mon robot. Il est fort aussi, mais pas trop. Et il sait parler. J’aime bien sa voix.
Il sait tout faire, mon robot. Quand j’ai des devoirs, il m’explique. Quand je joue aux legos, il m’aide. Un jour, on a construit une fusée et un satellite. L’après-midi, quand je rentre de l’école, il est là. Il m’attend. Je n’ai pas besoin de sortir la clef attachée autour De mon cou. C’est lui qui m’ouvre la porte. Après, il me prépare à goûter, une tartine de beurre Avec du cacao par-dessus. Et moi je lui raconte l’école, les copains, tout…
Un jour, je suis arrivé en retard. Il y avait un accident près de l’école, une moto renversée par un autobus. J’ai regardé les infirmiers mettre le blessé dans l’ambulance. Quand je suis rentré, il était presque six heures. Il m’attendait en bas de l’escalier. Quand il m’a vu, il s’est précipité. Il m’a agrippé par les épaules et il m’a secoué. Il criait : - Tu as vu l’heure, non ? Mais tu as vu l’heure qu’il est ? Où étais-tu ? Tu aurais pu me prévenir… Je n’ai rien dit. J’ai baissé la tête. Alors, il s’est accroupi, et il a dit, doucement : - Comprends-moi, je me faisais du souci… Je l’ai regardé. Droit dans les yeux. Et c’est vrai, j’ai vu le souci, dans ses yeux. Et presque plus de colère.
Alors, j’ai mis mes bras autour de son cou. Il m’a soulevé et m’a emporté jusque chez nous. Je l’aime bien mon robot. Je lui ai donné un nom. Je l’appelle : papa !
IV. Loup-Garou, Nouvelles histoires pressées, Bernard FRIOT, Milan 1992
Antoine entre en courant dans la classe. Il est en retard, comme d’habitude. - Monsieur, monsieur ! Crie-t-il encore tout essoufflé, cette nuit j’ai vu un loup-garou. - A la télé ? demande Céline. - Mais non, en vrai. - Oh, arrête tes conneries, dit Fabien. - Il veut faire l’intéressant, dit Valérie. - Hou… hou… hou… loup-garou ! Hurle Damien, pour rire. Le maître, lui, enfonce son bonnet sur ses oreilles. - Mais si, je vous jure, dit Antoine. Il était habillé comme un homme, mais j’ai vu ses pattes toutes poilues avec des griffes longues comme ça ! - Et il avait du vernis sur ses ongles ? demande Aline en se tordant de rire. Toute la classe s’esclaffe bruyamment. Le maître, lui, de ses mains gantées de noir, redresse le col de son manteau. Antoine s’énerve : - Puisque je vous dis que je l’ai vu ! Même qu’il avait des oreilles pointues et deux grandes dents, là, comme un loup. Et ses yeux ! Tout rouges, comme du feu ! J’ai eu une de ces trouilles quand il m’a couru après ! Je me demande comment j’ai pu lui échapper… Mais plus personne ne l’écoute. Il attend un instant, puis s’assied, déçu à sa place. - Taisez-vous ! Crie le maître d’une voix rauque, animale. Les yeux cachés derrière d’épaisses lunettes noires, il regarde Antoine fixement et marmonne entre ses dents : - Toi, la prochaine fois, je ne te louperai pas !
V. Je t’haine, Nouvelles histoires pressées, Bernard FRIOT, Milan (1992)
Les autres, ils ont des petites amies. Mais moi j’ai une grande ennemie. Elle s’appelle Virginie. Je la connais depuis la maternelle, mais avant, c’était comme si elle n’existait pas. Maintenant c’est tout le contraire. Je pense à elle sans arrêt. Même la nuit quand je dors. Je la déteste. Je la trouve moche, archi laide, affreuse à faire peur, avec ses cheveux blonds bouclés et ses grands yeux bleus, comme le produit qu’on verse dans les waters. Tous les jours, je lui envoie des petits mots. Mais pas des mots doux, des mots durs : « Grosse soupière, reste dans ton buffet. » Ou bien : « Sale limace, arrête de baver sur mes salades. » Elle me répond sur du papier à lettres vert épinard, parfumé à l’eau de Javel et décoré de têtes de mort. Quand on est en rang, je me mets derrière elle pour lui faire des croche-pieds dans l’escalier. Elle, elle me pince les mollets en tournant trois fois. Ça fait mal. C’est la première fille que je déteste comme ça. Je la détesterai toute ma vie, j’en suis sûr, même dans dix ans, quand je serai grand. Mais elle, est-ce qu’elle pensera encore à moi ? Jeudi dernier, à la récré, elle s’est bagarrée avec Frédéric. Elle lui a tordu le nez en criant, devant tout le monde : « Je te déteste ! Je te déteste ! » J’étais mort de jalousie, mais j’ai fait semblant de ne rien entendre. Elle aurait été trop contente. Pour me venger, je l’ai laissée tranquille quand on est rentrés en classe. Je lui ai même souri, pour lui faire croire que je ne la détestais plus. Et pendant le cours de math, j’ai envoyé un billet à Rachel, la fille qui est assise à côté d’elle. J’ai écrit : « Rachel poubelle, tu es la reine des ordures ! » J’ai fait exprès de mal viser et le billet est tombé sur la table de Virginie. Quand elle l’a vu, elle est devenue toute pâle. A la sortie, elle m’a couru après. J’ai couru aussi, mais elle m’a attrapé par le bras et elle m’a enfoncé ses ongles dans la main. Je ne me suis pas défendu. Ça l’a rendu folle de jalousie. Elle a crié : - Dis-le moi, dis-le-moi que tu me détestes !
Mais j’ai hurlé plus fort qu’elle : - Moi ? Je ne t’ai jamais détestée ! Au contraire, je t’aime, je t’aime ! Elle n’a pas répondu. Elle m’a tourné le dos. J’ai bien vu qu’elle pleurait. Alors je lui ai donné un coup de pied dans les fesses. Pour la consoler.
VI. Archimémé, Encore des histoires pressées, Bernard FRIOT, Milan (1997)
Elles lui ont joué un sale tour vraiment. Comme chaque mercredi, Baptiste, sa mère et sa sœur Stéphanie sont allés à la maison de retraite pour rendre visite à Archimémé. C’est comme ça qu’on appelle, dans la famille, l’arrière-grand-mère de quatrevingt-neuf ans. D’habitude, Baptiste et Stéphanie se contentent d’un rapide bonjour, puis filent à leur cours de judo, laissant Archimémé à la garde de leur mère. Mais aujourd’hui, lâchement, sous prétexte que le professeur de judo était malade, mère et fille ont abandonné Baptiste à la vieille dame, lançant un hypocrite : - On fait vite un tour en ville et on vous rejoint ici ! Baptiste, comme toujours, a réagi trop tard : quand il a voulu protester, elles avaient déjà refermé derrière elles la porte de la chambre. Archimémé l’a regardé en grimaçant un sourire, mais n’a rien dit. Elle est même restée longtemps sans ouvrir la bouche. Une main tremblotante agrippée au bras de son fauteuil, elle l’examinait avec curiosité, comme s’il était un bibelot un peu encombrant qu’on venait de lui livrer. Baptiste, gêné, tirait sur le cordon de son anorak. Tout à coup, Archimémé, de sa voix fade et usée, demande : - Tu es puni ? Etonné, Baptiste relève la tête, bredouille : - Non… pourquoi ? L’arrière-grand-mère éclate d’un rire grelottant : - Ben… t’enfermer tout seul avec un vieux débris comme moi, c’est pas un cadeau, hein ? Baptiste rougit et détourne les yeux. Nouveau silence. La vieille dame froisse une feuille du journal étalé sur ses genoux. - Tu t’embêtes, hein ? Grince-t-elle encore. Ce n’est pas une question. Elle ne lui laisse pas le temps de répondre, d’ailleurs. Elle ajoute, boudeuse : -Moi aussi. Et puis plus bas : - Mais j’ai l’habitude. Elle soupire. Non, elle siffle plutôt. Et elle se penche, complice, l’œil vif : - Dis, qu’est-ce que tu fais, toi, quand tu t’ennuies ? Baptiste la regarde, étonné. Rassuré, il répond : - Je joue avec ma Game Boy. - Avec quoi ? Comme c’est plus facile de montrer que d’expliquer, Baptiste, vite, sort la console portable qu’il a emportée, justement, dans la poche de son anorak. Et il commence une partie, s’échauffant peu à peu, se prenant au jeu. Archimémé suit attentivement. Soudain, elle tend la main et dit : - A moi. Les vieux doigts, d’abord, sont malhabiles, mais ils s’obstinent, apprennent les touches, acquièrent les réflexes. Et Baptiste encourage, triche un peu, intervient pour sauver la situation. Quand la partie est finie, la vieille dame donne une tape affectueuse sur la main de l’enfant. - Je vais te montrer à quoi je joue, moi, pour passer le temps. Elle prend un paquet de cartes sur la table, les bat, maladroitement, les étale avec ordre. - Ça s’appelle une patience, dit-elle. Et elle explique les règles, déplace les cartes, les entasse. Puis c’est au tour de Baptiste. Il comprend vite. Au milieu du jeu, la porte de la chambre s’ouvre. La mère et la sœur de Baptiste ont fini leurs courses. Archimémé, vivement, repousse les cartes. Elle reprend sa voix geignarde, tremblotante : - C’est pas trop tôt ! Gémit-elle. On n’a pas idée de me laisser aussi longtemps seule avec ce gosse qui ne tient pas en place. La prochaine fois, je veux que ce soit Stéphanie qui me garde ; le gamin, vous le laisserez à la maison. Baptiste la regarde, interloqué. Mais il devine, au coin de la bouche ridée, un sourire amusé. Et quand ils s’en vont, comme il est le dernier à quitter la pièce, il dépose brusquement sur les genoux d’Archimémé sa console électronique.
VII. Soupçon, Histoires pressées, Bernard FRIOT, Milan (1988)
J’ai tout de suite compris qu’il s’était passé quelque chose de grave. Dès que je l’ai vu. Il avait sauté sur mon lit et il se léchait les babines d’une manière qui m’a semblé bizarre. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais ça me semblait bizarre. Je l’ai regardé attentivement, et lui me fixait avec ses yeux de chat incapables de dire la vérité. Bêtement, je lui ai demandé : - Qu’est-ce que tu as fait ? Mais lui, il s’est étiré et a sorti ses griffes, comme il fait toujours avant de se rouler en boule pour dormir. Inquiet, je me suis levé et je suis allé voir le poisson rouge dans le salon. Il tournait paisiblement dans son bocal, aussi inintéressant que d’habitude. Cela ne m’a pas rassuré, bien au contraire. J’ai pensé à ma souris blanche. J’ai essayé de ne pas m’affoler, de ne pas courir jusqu’au cagibi où je l’ai installée. La porte était fermée. J’ai vérifié cependant si tout était en ordre. Oui, elle grignotait un morceau de pain rassis, bien à l’abri dans son panier d’osier. J’aurais dû être soulagé. Mais en regagnant ma chambre, j’ai vu que la porte du balcon était entrouverte. J’ai poussé un cri et mes mains se sont mises à trembler. Malgré moi, j’imaginais le spectacle atroce qui m’attendait. Mécaniquement, à la façon d’un automate, je me suis avancé et j’ai ouvert complètement la porte vitrée du balcon. J’ai levé les yeux vers la cage du canari suspendue au plafond par un crochet. Étonné, le canari m’a regardé en penchant la tête d’un côté, puis de l’autre. Et moi, j’étais tellement hébété qu’il m’a fallu un long moment avant de comprendre qu’il ne lui était rien arrivé, qu’il ne lui manquait pas une plume. Je suis retourné dans ma chambre et j’allais me rasseoir à mon bureau lorsque j’ ai vu le chat soulever une paupière et épier mes mouvements. Il se moquait ouvertement de moi. Alors, j’ai eu un doute. Un doute horrible. Je me suis précipité dans la cuisine et j’ai hurlé quand j’ai vu… Le monstre, il a osé ! Il a dévoré… Je me suis laissé tomber sur un tabouret, épouvanté, complètement anéanti. Sans y croire, je fixais la table et l’assiette retournée. .. Il a dévoré mon gâteau au chocolat !
VIII. Rencontre, Histoires pressées, Bernard FRIOT, Milan (1988)
Hier, j’ai rencontré quelqu’un d’un peu bizarre. D’abord, je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il disait. Peut-être que je n’étais pas bien réveillé, ou un peu trop distrait. J’ai cru entendre quelque chose comme : « Dzwiagztrochv kinghuaxyelz trrplllikdawq iiiiiiiuhhh. » Et puis : « Sprechen Sie Deutsch ? » Et ensuite : « Do you speak english ? » Et enfin : « Parlez-vous français ? » Je ne sais pas pourquoi il m’a demandé ça. Évidemment que je parle français. C’est même la seule langue que je parle. Ce qui m’a un peu étonné aussi, c’est la façon dont il était habillé. Avec une espèce de combinaison vert et rouge, toute drôle : on aurait dit une peau avec des écailles. En y réfléchissant bien, je crois que sa tête aussi m’a un peu surpris. Une tête toute ronde qui tournait sans arrêt comme un gyrophare sur une ambulance. Mais il était très gentil. Il m’a salué poliment et il m’a tendu la main. Une main pleine de doigts. Au moins cent. Ça fait un peu bizarre quand on la serre. Il m’a posé toutes sortes de questions. Parfois, je ne savais pas quoi répondre. Par exemple, quand il m’a demandé si les instituteurs sont meilleurs à la broche ou en pot-au-feu. J’ai bien été obligé de lui dire que je n’en ai jamais mangé. Ce qui était surtout rigolo, c’est qu’il sautait sans arrêt sur ses trois jambes. Ça faisait cric cric cric. Et de temps en temps il se grattait le dos avec sa langue. Je voudrais bien savoir comment il fait. Après, je lui ai dit que je devais rentrer à la maison parce que maman m’attendait pour souper. Il ne voulait pas me laisser partir. Je crois qu’il avait encore envie de jouer. Alors je lui ai promis de revenir le lendemain. Et ce matin, je suis parti à l’école plus tôt que d’habitude. Il m’attendait au coin de la rue et il m’a tout de suite emmené vers une grande machine qui était cachée dans les arbres du parc. Ça m’a beaucoup plu parce qu’il y a des phares de toutes les couleurs. Il m’a fait grimper à l’intérieur et il a fermé la porte. à l’intérieur de la machine, c’est assez beau. Sauf qu’il y a des boutons et des appareils un peu partout.
Il a encore dit quelque chose que je n’ai pas compris et la machine s’est mise à bouger. J’aime bien. On voit les nuages à travers les hublots. Mais je voudrais quand même savoir où il m’emmène. J’espère que ce n’est pas trop loin. Parce que je ne voudrais pas arriver en retard à l’école.
IX. Recette de cuisine, Histoires pressées, Bernard FRIOT, Milan (1988)
J’ai pu enregistrer, dans le bac à légumes de mon réfrigérateur, une conversation émouvante entre une pomme golden et une pomme de terre. Voici ce document étonnant : - Ah, chère madame, dit la pomme golden à la pomme de terre, il faut que je vous raconte ce qui est arrivé à ma meilleure amie, une pomme de reinette que je connais depuis l’école maternelle. C’est absolument épou-van-ta-ble ! Figurez-vous qu’on en a fait de la marmelade ! Deux individus se sont emparés d’elle, un homme tout en blanc et une jeune femme avec un grand tablier bleu. La femme a pris un couteau spécial et elle a déshabillé complètement ma copine. Imaginez un peu : toute nue sur une table de cuisine ! L’homme, lui, l’a découpée en quatre, comme ça, zic zac, en deux coups de couteau. Et il lui a arraché le cœur avec tous les pépins. - Arrêtez, arrêtez, c’est horrible ! s’écria la pomme de terre en se bouchant, stupidement, les yeux. - Ce n’est pas fini, poursuivit la pomme golden. Ils ont jeté la malheureuse dans une casserole, avec plein d’autres copines. Ils ont ajouté un tout petit peu d’eau et, hop ! Ils ont allumé le gaz. Au bout de deux minutes, avec la vapeur, c’était pire que dans un sauna. - Oh, un sauna, dit la pomme de terre, c’est bon pour la santé. - Eh bien, répliqua la pomme golden, je voudrais bien vous y voir ! Au bout de vingt minutes environ, les copines étaient toutes fondues, une vraie bouillie. Alors l’homme a pris une cuillère en bois, il a rajouté 50 grammes de sucre et un peu de cannelle et il a bien remué le tout. - Hm hm, murmura la pomme de terre, ça devait sentir bon ! - Oh, vous ! vous n’avez pas de cœur ! s’écria, indignée, la pomme golden. Et elle éclata en sanglots. -Vous savez, répondit la pomme de terre, je pourrais vous raconter des choses plus horribles encore. Figurez-vous que mon fiancé a été transformé en purée ! Voilà comment ça s’est passé : un homme est venu le chercher… Malheureusement, l’enregistrement s’arrête là. Une panne de courant, probablement.
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